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East to West 2008

5 août 2008

Cette fois, c'est fini !

Et voilà, on est le 5 juillet, demain c’est navette, avion, re avion, et rentrage à la maison. Ca fait quasiment 4 semaines et 8000 kilomètres de route qu’on est parti, mais on ne ressent pas plus que ça la distance, la route ou le « mal du pays ». Ca a été des semaines très remplies, depuis qu’on est à San Francisco on est tous épuisés - la tension est un peu retombée, la fatigue revient au galop -, mais tellement contents de notre séjour. Et que de souvenirs qui resteront. On citera, en vrac, - La centaine de pommes qui y est passée, dont 97% par Hélène et le reste par Tom. Un génocide, on vous dit. - Les litres de Dr Pepper bus par Augustin, à raison de 2 canettes par jour de moyenne - Les jeux à la con dans la voiture, dont le très fameux jeu de la question. - La fiabilité de notre super voiture, à laquelle on a eu le temps de pas mal s’attacher. Pontiac rules, croyez nous. - Le cd d’Edith Piaf, dont on a du écouter une demi chanson avant de le bannir définitivement du lecteur cd. - Celui de Mika, qui a tourné 127 fois. - Le gallon d’essence à 4 dollars, sans qui rien n’aurait été possible. - Les plats micro ondables de chez Wal Mart, ainsi que les noodles lyophilisées. - Budweiser. - Megan, de ce reality show injustement méconnu en France, I love money (sic) - La serveuse du Bellagio, on vous en a déjà parlé, mais quand même. Pour finir, on vous fait profiter d’un moment de vie tous les trois. C’est long, quatre semaines. Quand on les passe à trois H24, ça peut devenir très long. Morceaux choisis. Hélène : Moi, franchement, traverser les rocheuses pour traverser les rocheuses…. Thomas : je pourrais marcher 10h là maintenant…. Clope ? Augustin : Pas de gel douche dans les chambres, mais quel scandale ce pays. Hélène : Wouah vous avez vu ça ? Non ? Bon moi non plus, mais ça avait l’air tellement incroyable, oh lala lala lala lala. Thomas : Putain de sandwichs de 30 cm, j’ai encore faim. Augustin : Comment ça ils ont pas de Dr Pepper ? Scandale ! Hèlène : Arrêt à Wal Mart ? Je n’ai plus que 23 pommes dans le coffre. Thomas : …. Augustin : Il est ou mon chapeau ? Faites gaffe quoi ! Hélène : Je suis quand même assez clairvoyante comme fille, qu’est ce que vous en pensez ? Thomas : Certes.. Tu veux pas zapper ? pas assez de filles à décolleté plongeants sur cette chaîne. Augustin : Ouaip, c’est un scandale. C’est quoi ces channels complètement sex free Hélène : Je peux conduire ? Il est entre 10h12 et 13h37, j’ai dormi mes 9h17 quotidiennes, j’ai pris mon café, mes 12 pommes, ma pilule, j’ai mes lunettes de soleil. Tu vois ce que j’veux dire ? Thomas : Bon, est ce qu’on prend la 147 Ouest ou la 160 sud ? Augustin : Bah, tant qu’on passe par 400 miles de rocheuses… Et puis on arrive à Turnout dans pas longtemps. Hélène : Elles sont où les toilettes ? Wouah on s’arrête là, elles sont l’air complètment incroyables ces toilettes ! (…) Merci de nous avoir suivi en tout cas, on espère que vous aurez un peu voyagé avec nous à travers ces lignes. A très bientôt ! DSCN1453
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3 août 2008

Sacramento

L’avantage de rester plusieurs jours dans le même motel est que l’on échappe au « check out » de 11h ! on peut donc passer la matinée à ne rien faire. Et c’est le cas ce matin ! Petit blind test de musique, que je perds évidemment, à la clé, et puis détente. Nous commençons à saturer de faire des excursions touristiques tous les jours. Nous nous rendons quand-même à Sacramento en fin de matinée. Ce n’est qu’à une heure de San Francisco, et c’est la « capitale » politique de l’Etat (c’est là où habite Schwarzy !!). Nous nous baladons d’abord dans la vieille ville, quartier vraiment inattendu : on se croirait dans une ville du XIXe siècle, du style « la petite maison dans la prairie » ! DSCF1274 Il y a des calèches dans les rues, un train à vapeur, les magasins sont en bois et leurs enseignes sont écrites en « style western/saloon ». la vieille ville a même réussi à conserver l’atmosphère de cette époque. C’est vraiment étonnant. Comme vous vous en doutez, ce quartier est ultra-touristique… DSCF1276 Nous allons ensuite dans le centre ville, où se trouve le capitol de l’Etat, qui ressemble beaucoup à celui d’Austin et reste dans la lignée architecturale de la Maison Blanche. Nous faisons un tour à l’intérieur, qui ressemble lui-aussi à celui d’Austin ! Après un pic nic rapide et une petite sieste sur la pelouse du capitol, nous rentrons à San Francisco, dans les embouteillages !
2 août 2008

San Francisco

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire ! et les garçons finissent par bien le savoir : je les soule avec ça depuis maintenant trois semaines... ! Mais Thomas, mon fidèle compagnon de petit-déjeuner, oublie de me le souhaiter.. il faudra qu’Augustin arrive vingt minutes plus tard pour que ça lui revienne. Nous visitons San Francisco aujourd’hui ! Nous empreintons le pont de Oakland, puis le fameux Golden Gate ( !!!) qui nous amènent dans le centre ville. Nous avons une vue splendide sur l’ensemble de la ville de haut des ponts… très belle première impression de San Francisco, qui se confirmera vite dès notre entrée sur le port, la Marina, où nous voyons d’impressionnantes maisons de style victorien. Les rues, relativement étroites, sont presque toutes en pente. Pour ceux qui, comme moi, l’ignoraient : San Francisco est une ville vallonnée… qui offre donc un panorama magnifique de la ville du haut des collines. CIMG2635 CIMG2631 CIMG2625 Les batiments de la ville sont assez bas, rien à voir avec New York. Augustin et moi sommes charmés par cette ville, alors que Thomas reste un inconditionné de la « beauté new-yorkaise ». Après avoir garé la voiture dans un parking public, nous nous promenons dans les rues de la ville : tout d’abord le quartier de Union Square, le centre du centre ville où se trouvent la plupart des grands magasins, puis nous montons dans les hauteurs de Telegraph Hill, à mon plus grand désespoir… Nous traversons Chinatown, qui ressemble étroitement à tous les autres Chinatown (Paris, New York, Toronto, etc), puis nous montons dans la Coit Tower qui nous permet de voir la ville dans son ensemble, d’en haut. On aperçoit le port, l’océan, l’ile d’Alcatraz (qui est en fait très proche de la rive… c’est donc étonnant de se dire qu’aucun prisonnier n’a réuni à s’échapper de cette prison…) et les différents quartiers de la ville. Je suis définitivement charmée par la ville. Nous allons ensuite déjeuner dans un petit café près de Washington Square, qui ne paye pas de mine, avant de monter (encore ??!!) sur Russian Hill. Thomas voit que je souffre à cause de ce dur exercice physique si rare pour moi : il accepte donc de me porter sur son dos pendant 200 mètres de montée : c’est mon « cadeau d’anniversaire » ! Il a fait preuve de courage, je ne suis pas si légère… Nous nous faisons un plaisir fou en allant boire un espresso –un vrai, pas du jus de chaussette- à la terrasse d’un vrai café –pas d’une chaine américaine ! DSCF1268 Nous continuons ensuite à nous balader dans les rues, de la mairie de la ville (qui ressemble aux Invalides !), au Civic Center, en passant par la cathédrale Sainte Marie de style art nouveau. Nous arrivons ensuite à Castro, le quartier gay traditionnel qui se distingue des autres quartiers par les drapeaux de la communauté qui arpentent les rues du quartier. Mais nous revenons vite au centre ville,. Les garçons m’emmènent dans un endroit surprise pour mon anniv… Je comprends en voyant le « diner » que nous nous rendons dans un resto américain version années 50, avec juck-box, néons et banquettes rouges, et musique de Grease en fond! Thomas et Augustin savaient qu’ils me faisaient plaisir : je rêve de diner dans un resto typique américain depuis le début du séjour… c’est tellement cliché, mais tellement bon ! Nous y passons un excellent moment. Merci les garçons pour cette très bonne idée ! CIMG2648
1 août 2008

Côte californienne

Aujourd’hui, direction la cote californienne !! après un réveil difficile pour Augustin après la journée d’hier, nous quittons Fresno en fin de matinée, et nous roulons deux heures – l’équivalent de 150 miles – pour rejoindre la célèbre « highway 1 », une route qui lie San Francisco et Los Angeles en offrant des panoramas magnifiques de la cote pacifique. Après un déjeuner rapide dans l’une des grandes chaines de fast foods américaines, Quiznos Sub, nous empreintons cette route à partir de Santa Cruz jusqu’à notre destination finale, San Francisco, qui marque la fin de notre voyage sur la route… je suis un peu nostalgique… DSCN1455 DSCN1458 nous passons effectivement par des coins magnifiques : de hautes falaises qui tombent dans l’océan, de belles plages cachées, et le pacifique à perte de vue… il faut noter que, pour la première fois du séjour, nos pulls et pantalons nous manquent !! il fait très frais en californie à cause du vent qui nous vient tout droit de l’océan. On ne va pas s’en plaindre : on a beaucoup souffert de la chaleur en Louisiane, Texas et … la Vallée de la Mort, alors ce raffraichissement est plutôt une bonne nouvelle ! Nous roulons le long de la cote pendant 40 miles, puis nous finissons la route en empreintant une interstate qui nous empêchera de nous retrouver dans les bouchons ! DSCN1462 Nous avons eu la bonne idée de réserver un motel près de San Francisco pour trois nuits. C est encore un « Days Inn », qui se situe près de la célèbre université de Berkeley.
31 juillet 2008

Yosemite National Park, la balade

Le temps de la balade est enfin arrivé, on est avec Thomas sacrément excité à cette idée. Hélène, à qui l’idée même de marcher pour marcher donne des boutons, ne nous accompagnera pas mais restera se reposer à l’hôtel, piscine et fast food en sus. Et bah bravo, lui direz vous. Toujours est il qu’à 8h, nous sommes tous les deux sur le pied de guerre, baskets enfilés, sandwichs faits, 1,5l d’eau dans chaque sac, et motivation à bloc. On quitte donc hélène qui vous racontera sa journée plus tard. Il est malheureusement déjà 10h quand nous commençons à marcher, mais enfin on est prêt à rattraper le temps perdu. Objectif un lac sur les hauteurs du parc, 1200 m de dénivelé et 8 miles (13km) à parcourir avant le déjeuner. Les premiers miles se font sans problème, on assouvit notre besoin de marche ave un plaisir non dissimulé. Peu de pauses et un rythme soutenu, Thomas quelques mètres devant, on marche au même rythme, ce qui est assez plaisant. DSCN1428 DSCN1430 Arrivé 13h, il commence à faire faim, mais nous ne voulons pas nous arrêter avant le lac, qui commence à tarder à apparaître à notre gout. Les jambes commencent à se faire un peu lourdes, mais tant pis. On y arrivera finalement à 14h, mais pas au lac prévu, qu’on a du rater après débriefing, mais 2 miles plus loin (quand on se disait que ça commençait à faire loin, soit à 16km de notre point de départ. Le déjeuner nous sert surtout à reposer les jambes, qui se demandent bien comment elles vont nous porter sur la route du retour. On se rend assez vite compte que nos 3l d’eau risquent de ne pas suffire, et sous le soleil qui tape, il serait assez peu pertinent de rester là haut. Il est donc 15h quand nous décidons de repartir, toujours motivés, mais déjà sacrément amochés physiquement. DSCN1427 On va descendre pendant 3h20, longue descente pour 4h de montée me direz vous, et vous aurez raison. Mais bon, il faut croire qu’on avait mal là. Un arrêt à la cascade à mi chemin pour boire un coup et fumer une cigarette (sportifs les mecs…) ; et on est finalement de retour à la voiture à 18h30. La descente nous a permis d’apercevoir un ours qui s’est enfui bien vite à notre arrivée ; on est un peu déçu de ne pas pouvoir engager un free fight avec lui, histoire d’avoir des vrais trucs à raconter, mais bon tant pis, c’est pas plus mal pour nos pauvres jambes qui ont maintenant bien du mal à nous porter. Le retour au motel se fera en somnolant pour moi, alors que Thomas est encore vaillant au volant (mieux ça que l’inverse, je vous l’accorde). La journée aura été belle. DSCN1424
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30 juillet 2008

Yosemite National Park

Aujourd’hui, nous avons rendez vous avec Yosemite National Park, qui est un des plus beaux endroits pour faire de la rando selon le guide. Plutot contents d’aller y faire un tour, donc. De Bishop, notre lieu de vilégiature, il faut compter une heure de route, et encore 20 dollars pour rentrer dans le parc. On les paie avec plaisir. On arrive bientôt au petit village qui rassemble le grocery store, visitor center et grill. On y fait quelques emplettes pour le déjeuner, ainsi qu’une carte ign avec chemins et dénivelés. L’atmosphère est à la rando, avec des grappes de marcheurs sur le départ, sac au dos et chaussures de montagnes au pied. C’est assez plaisant de trouver cette ambiance, au moins pour Thomas et moi qui affectionnons la montagne. On part déjeuner au bord d‘un petit lac qui s’avère être un endroit assez splendide, avec le clapotis de l’eau et la brise des hauteurs. DSCN1420 CIMG2593 Une fois restauré avec un de nos éternels pic nics – on commence à sévèrement saturer de manger la même chose -, il est temps de rouler pour aller admirer les panoramas du parc. On passera donc 2 heures sur la route à observer ce magnifique parc, d’immenses forêts de sapins, des rochers incroyables, et de vastes et paisibles lacs. On est séduit. Le passage à Glacier Point, butte culminante du parc, nous laisse un panorama splendide, malgré les feux de forêts voisins qui laissent traîner une fumée blanche sur tout un pan de la vallée. C’est désolant de savoir tous ces hectares de si beaux paysages s’évaporer comme ça. CIMG2601 DSCN1422 On redescent finalement de Glacier Point, pour se diriger vers les séquoias géants de Yosemite. 2000 ans d’âge (sic !) pour ces arbres dont certains font plus de 6m de diamètre. Impressionnant, vraiment. Il est déjà tard dans l’après midi, on fait route vers Fresno, à 70 miles du parc, qui sera notre camps de base pour notre balade du lendemain. DSCN1442 DSCN1447
29 juillet 2008

Death Valley, Californie

Nous partons aujourd’hui pour la Californie en passant par la célèbre Vallée de la Mort… nous quittons Vegas vers 11h, et de peur de ne trouver aucun supermarché dans la Vallée ( !), nous achetons sandwichs et salades au Subway que l’on mangera sur une aire de repos à l’entrée de la Vallée vers 13h, dans des conditions encore une fois folkloriques ! Aujourd’hui, ce ne sont pas les insectes, les jets d’eau, le caniar ni les ratons laveurs qui perturbent notre repas, mais un vent chaud très puissant qui nous empêche d’attraper notre nourriture… Thomas est celui qui en a le plus souffert : il mangeait une salade… Nous reprenons ensuite la voiture pour nous engager dans la Vallée. Nous nous retrouvons en plein désert : les montagnes nous offrent un paysage aride, sans aucune végétation. DSCN1400 118 degrés F.... on est monté jusqu'à 122, Soit 50 degrés C tout juste DSCF1258 DSCN1400 La voiture nous indique alors qu’il fait 50 degrés dehors, ce que nous expérimentons personnellement, en allant prendre l’air sur un point de vue : au bout de dix minutes dehors, nous commençons à nous sentir mal (petite pensée pour les pionniers américains qui, au XIXe siècle, ont traversé la Vallée à pied !). DSCF1255 DSCF1256 La voiture s’est également sentie mal en court de route, elle avait du mal à avancer à cause du moteur qui se réchauffait à vue de nez… mais elle ne nous a pas fait faux bond, et nous sommes arrivés à l’autre bout de la Vallée vers 17h. Nous n’avons jamais eu si chaud auparavant.. expérience à tenter pour relativiser les chaleurs estivales en France ! Nous arrivons au motel vers 19h, dans un « Confort Inn » cette fois !
28 juillet 2008

Las Vegas, Nevada

Comme prévu, les « incontournables » de notre voyage s’intensifient dans l’Ouest : après Monument Valley et le Grand Canyon, notre destination d’aujourd’hui fait également partie des sites les plus visités des Etats-Unis : Las Vegas… Le nom lui-même fait déjà rêver, mais nous ne savons pas encore à quoi nous attendre. Pour atteindre le Nevada, nous devons rouler environ deux heures vers le nord-ouest. Sur notre chemin, 30 miles avant d’arriver à Las Vegas, nous remarquons une autre curiosité, moyennement connue à l’étranger quoique très célèbre aux Etats-Unis : le Hoover Dam (le barrage de Hoover). Construit en 1936, il est je crois le plus volumineux édifice de béton du monde (ou l’a été). Le problème, c’est qu’on ne peut rien en voir, car la route n’offre aucun point de vue d’ensemble. Nous passons donc dessus sans même nous arrêter et, trop attirés par Vegas, nous enfilons les 30 dernières longueurs avec une certaine appréhension… Qu’allons-nous trouver au bout de cette route sinueuse, tracée dans la roche et perçant sur des dizaines de miles un paysage quasi lunaire ? Parvenus en haut de la dernière colline, nous prenons une première mesure de ce qui nous attend : Las Vegas s’étend presque à perte de vue. Ce n’est pas la petite ville de « province » que nous imaginions ; avec ses quelques 1,6 millions d’habitants, elle concentre les trois quarts de la population du Nevada et peut accueillir, à l’année, plus de 35 millions de visiteurs… Un autre monstre sur notre parcours. DSCF1187 Mais pour nous mettre un peu en confiance, une bonne surprise nous y attend : notre motel Travel Lodge est situé à deux pas du très fameux Las Vegas Boulevard, où ont élu domicile les hôtels-casinos les plus prestigieux – rebaptisé « Strip Boulevard » pour signifier qu’on risque fortement de s’y faire plumer… La chambre est très correcte, mais nous n’y restons pas car il est 17h, ce qui nous laisse juste un peu de temps pour découvrir la ville à la lumière du jour. Petite précision : il fait 110°F au soleil… (à vos convertisseurs ! allez, on vous le dit, ça fait 43°C…) Ce premier aperçu de la ville nous ravit. Le Strip Boulevard est un endroit surréaliste, presque comique. La plupart des casinos ont construit toute une mise en scène et une décoration sur un thème particulier : l’empire romain, Venise, Paris, New York, l’Île au trésor, etc. La juxtaposition de ces énormes ensembles de buildings sur le même boulevard crée un effet très étrange et vraiment drôle, d’autant plus que, fort de milliards de dollars d’investissement, certains promoteurs ont vraiment mis le paquet : devant le Paris-Las Vegas se dressent une Tour Eiffel et une place de l’Etoile assez authentiques, tandis que le New York-New York propose tout simplement quelques tours célèbres de Manhattan, le tout à l’échelle un tiers (c’est beaucoup !)… DSCF1205 DSCF1206 DSCF1225 Quand on n’a pas d’argent, on se doute que Las Vegas ne fait pas de cadeau… Mais nous réussissons toutefois à décrocher un « bon plan » au Treasure Island, à savoir un dîner-buffet illimité et très bon, pour 20 dollars par personne (c’est, pour nous, environ quatre fois notre budget dîner habituel !). Nous vengeons nos repas sur des tables de pic-nic en nous emplissant le ventre en trois quarts d’heure… La ballade nocturne qui s’ensuit restera un moment fort de notre voyage. Nous visitons les casinos les plus célèbres : le Venetian, le Bellagio, le Caesar’s Palace… Ils sont immenses, démesurés, sans aucune limite. Les machines à sous s’étendent sur des centaines de mètres carrés, entourées de salles un peu moins clinquantes, plus feutrées, consacrées au poker, au black-jack, au craps, aux paris sportifs et à toutes sortes de jeux. Augustin a pour ambition de s’essayer à une partie de poker, mais nous comprenons vite que notre budget est beaucoup trop limité. Avec un investissement de départ de 65 dollars minimum, qui doit en réalité s’approcher des 100 ou 120 dollars pour se donner ne serait-ce qu’une maigre chance de participer plus d’un quart d’heure, le poker nous est presque inaccessible. A moins d’être saisi d’un de ces dangereux coups de folie, sans doutes si fréquents ici… Que ses proches se rassurent, Augustin saura rester sage ! DSCF1233 DSCF1238 La suite de notre ballade nous réserve un moment très intense. A côté du Caesar’s se dresse le Bellagio, casino célèbre auprès du grand public pour deux choses : c’est là qu’a été tourné le film Ocean’s Eleven, d’une part ; mais le Bellagio est d’abord connu, à Las Vegas, pour proposer un impressionnant spectacle sur son parvis, à savoir la mise en marche, toutes les dix minutes, de ses fontaines. A notre arrivée devant le casino, c’est l’heure de pointe. Le public est nombreux – des centaines de personnes sont accoudées, comme nous, au bord de l’eau. Et chacun a pu le vérifier : la danse des fontaines du Bellagio est une merveille. Dessinant des courbes légères et harmonieuses, se balançant de gauche à droite puis tournoyant tout en alternant les hauteurs, des dizaines de jets d’eau composent un ballet féérique, sur fond d’une musique lancinante, chantée par une voix de femme qui esquisse, en quelques minutes, l’atmosphère générale de Las Vegas : la chaleur, le mouvement, le désir, la grâce parfois, le tout rythmé par des moments de démesure un peu folle… Un moment prenant, magique, loin du tape-à-l’œil clinquant et kitsch auquel on aurait pu s’attendre. Et dans l’ensemble, c’est bien cette impression que nous laisse la ville-lumière : très peu de mauvais goût, une ambiance détendue, un décor « classe », parfois très élégant et raffiné malgré des dimensions gigantesques, et, mais on pouvait s’en douter de la part des américains, sans aucun complexe ni tabou. DSCF1244 Une note un peu dérengeante toutefois, mais qui s’inscrit tellement naturellement dans l’esprit de la ville qu’on s’y habitue très vite : sur les trottoirs, des centaines (des milliers ?) de latinos arborent des t-shirts et distribuent des tracts donnant les numéros de téléphone des agences de call-girls. Prostituées, strip-teaseuses ? Nous ne le saurons jamais, mais il reste que l’industrie du sexe est présente et complètement assumée. Petite scène en guise d’exemple : alors que les distributeurs de tracts envahissent toute la largeur d’un trottoir, deux policiers à vélo arrivent et sèment une légère panique parmi eux ; mais ils se remettent rapidement en fille indienne, dans le mètre de trottoir qui leur est alloué, et les policiers passent devant eux avec un mot amical et sourire aux lèvres. Ces pratiques sont donc plus que tolérées, elles font partie intégrante des rues de la ville. Hélène va se coucher vers minuit, tandis qu’Augustin hésite toujours à s’asseoir à une table de poker. Pour patienter, nous prenons tous les deux un verre au Bellagio (12 dollars pour deux bières, pas plus cher qu’à Paris). Petite précision qui n’intéressera pas grand monde (car il faut le voir pour le croire) nous nous faisons servir tout simplement par l’une des plus belles femmes du monde. Mais l’appât du poker est plus fort (oui oui !) et, pour trouver des parties ou l’investissement pourrait être moindre, nous reprenons la voiture en direction du downtown de Las Vegas, où les casinos foisonnent également mais sont moins célèbres, plus petits, moins extravagants. Finalement, tandis que les rues et les casinos se vident, Augustin renonce, à 3 heures du matin : même dans les petits casinos, le poker est trop cher. La tête pleine de paillettes éphémères mais grisantes, nous reprenons la route du motel, complètement éreintés mais pas ruinés !
27 juillet 2008

Grand Canyon, Arizona

Nous partons de notre hôtel miteux à Flagstaff vers 10h30. Direction : le Grand Canyon, passage obligé mais aussi mythique pour tout touriste qui visite les Etats-Unis de l’Ouest. On s’en rend d’ailleurs vite compte : la région est très touristique et nous croisons depuis notre arrivée en Arizona un nombre impressionnant de français. Nous arrivons au Grand Canyon vers midi, après avoir traversé quelques grands plateaux désertiques de l’Etat. Nous nous rendons d’abord à « Desert View », qui nous offre l’une des plus belles vues du site. Et là, nous sommes tous les trois bluffés par l’immensité, la profondeur et l’étendue du Grand Canyon. C’est bien plus impressionnant que toutes les photos qu’on a pu voir avant, qui ne peuvent refléter l’immensité du site… Le Colorado paraît d’ailleurs ridicule face à la grandeur du Canyon qui le cache dans ses profondeurs. CIMG2558 CIMG2561 CIMG2569 Le parc est également étendu : très boisé, il est constitué de plusieurs points de vue et du village du Grand Canyon, évidemment ultra-touristique. Après avoir déjeuné sur une aire de repos, nous décidons (enfin, Thomas et Augustin décident !) de faire une randonnée dans le Canyon. Le principe est super, sauf pour les fainéants comme moi… Nous allons donc au « Bright Angel Trail», le sentier le plus populaire du site. Nous marcherons donc 3 miles aller-retour. Comme pour la promenade sur les dunes de sable du Colorado, Augustin part devant, alors que Thomas m’attend, gentillement… mais cette rando est traître : on commence par descendre le long du sentier avant de remonter, alors que tout le monde sait que c’est la montée la plus difficile… Je m’arrête en court de route, déjà bien inquiète de la montée qui m’attend, alors que Thomas va rejoindre Augustin dans les profondeurs du Canyon ! DSCN1346 DSCN1370 Nous nous rejoignons vers 18h, et décidons ensuite d’attendre le coucher de soleil avant de quitter le site. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, le point de vue où nous choisissons d’aller est bondé de touristes… Et nous serons tous malchanceux : un nuage vient cacher le soleil sur le point de se coucher… nous partons déçus : entre le lever de soleil raté du Monument Valley la veille et ce coucher de soleil également raté, il faudrait qu’on arrête d’avoir ce genre d’idées à présent ! CIMG2591 Nous dormons dans un Days Inn à Williams, à 80 miles du Grand Canyon.
26 juillet 2008

Monument Valley & Lac Powell

Après un réveil très matinal (nous quittons l’hôtel à 4h50), nous nous dirigeons vers Monument Valley qui, d’après les calculs des garçons, se situe à une soixantaine de miles, ce qui correspond à une bonne heure de voiture. Thomas et Augustin sont motivés tandis que je dors à l’arrière ! et à mon réveil, nous sommes encore sur la route, et le soleil est déjà levé… Eh oui, mauvais calcul de la durée du trajet ! Mais nous n’avons pas beaucoup de regret car le ciel est nuageux : nous n’aurions par conséquent pas pu voir les belles couleurs de la vallée à l’aube… Le site n’en reste pas moins impressionnant : d’étonnants pitons de roche rouge de 300 et 400 mètres surplombent le plateau désertique sur lequel nous nous trouvons! C’est un paysage magnifique, que l’on associe très bien aux cow-boys et les indiens… DSCF1156 Nous nous promenons en voiture sur la route chaotique du parc, qui nous permet d’avoir des points de vue magnifique du site. La route étant limitée à 15 miles/heure, elle laisse même le temps au conducteur d’admirer la vue ! Etant arrivés tôt au Monument Valley (7h30), nous repartons sur les coups de 10h, direction le Lac Powell, qui se trouve à la frontière entre l’Arizona et l’Utah. Dans un décor encore une fois désertique, d’énormes falaises rouges tombent dans le Lac Powell. On observe la grandeur du lac d’un point de vue, mais on ne peut pas accéder au lac qui est réservé aux bateaux… Sans trop de regret, nous nous dirigeons vers la ville d’à côté, Page, décrite par le guide du routard comme étant la « troisième petite ville la plus mignonne des Etats-Unis ». Nous n’avons toujours pas compris ce qui était mignon, sachant que la ville se résume en une rue de fast foods et de motels… Déception, encore une fois (une petite pensée pour la majestueuse ville de Chattanooga !). Après avoir déjeuné dans le parc, on fait une petite sieste dont nous avons grandement besoin ! CIMG2523 CIMG2530 Le barrage de Glen Canyon, qui permet l’existence du Lac Powell, est le quatrième plus grand barrage des Etats-Unis. Il est immense, vraiment (il fait 216m de haut). On a une belle vue panoramique sur le barrage du Visitor Center. L’horloge du centre nous indique qu’il est une heure de moins que celle que nous avons… un peu perplexes, nous demandons à un membre du personnel la raison de ce changement d’heure, et sa réponse ne nous éclaire pas beaucoup : apparemment, au sein de l’Etat de l’Arizona, l’heure change selon l’endroit où nous nous situons : l’heure dans les territoires indiens diffère de celle dans les régions montagneuses… Bizarre tout ça… CIMG2535 On quitte le coin vers 17h pour commencer notre conquête quotidienne d’un motel convenable (selon nos critères, ça signifie que le motel doit avoir un frigo, un micro-ondes et doit offrir le petit-déjeuner) et pas trop cher… nous nous rendons vite compte qu’à Page, tous ces critères ne pourront pas être respectés… mais nous oublions que dans ces Etats de l’Ouest, il y a une grande ville tous les 200 miles… Je conduis donc jusqu’à Flagstaff pendant que les garçons somnolent… On atterit dans un motel miteux, un « Americana Inn », avec fourmi et crasse à l’appui… On ne peut pas être chanceux tous les jours!
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